théâtre
Mise en scène : Gilles Chabrier
Collaboration artistique : Muriel Coadou & Nathalie Ortega
Création lumière et régie générale : Yan Arnaud et Sébastien Combes
Régie plateau : Rodolphe Moreira et Sylvain Louis
Scénographie : Benjamin Lebreton
Constructeur : Jean-Philippe Murgue
Création son : Nicolas Hadot
Création Costumes : Mathilde Giraudeau et Adélie Antonin, assistées de Adèle Billod-Morel, Malaury Flamand, Rose Muel et Lisa Paris
Maquillage et coiffure : Pascal Jéhan
Administration de production : Aurélie Maurier – Le Bureau Ephémère
Communication / diffusion : Martine Desmaroux
Visuel : Benjamin Lebreton
Comédiens :
Gilles Chabrier : Cheneviette
Muriel Coadou : Lucette Gauthier
Nathalie Ortega: Nini, la Baronne Madame Duverger
Eric Challier : Général Irrigua
Emilie Chertier : Marceline, Miss Betting
David Fernandez : Les valets
Thomas Germaine : Fernand de Bois-D’Enghien
François Herpeux : Bouzin
Cloé Lastère : Viviane
Stéphane Piveteau : Fontanet
Production Collectif7 2018-2019.
Théâtre des Pénitents / Scène Régionale et départementale de la Ville de Montbrison ; la Comédie/CDN de Saint-Etienne
Avec l’aide de La Ville de Saint-Etienne, du Conseil Départemental de la Loire, de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la SPEDIDAM
Avec le soutien à la résidence de L’espace Culturel de la Buire / Ville de L’Horme
Avec la participation artistique de l’ENSATT et le soutien de L’École de la Comédie de Saint-Étienne / DIESE # Auvergne-Rhône-Alpes
Collectif7 est soutenue par la Ville de Saint-Etienne, le Département de la Loire, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
théâtre
« J’introduis dans ma pilule un gramme d’imbroglio, un gramme de libertinage, un gramme d’observation. Je malaxe, du mieux qu’il m’est possible, les éléments » GEORGES FEYDEAU
Lucette Gautier fête aujourd’hui le retour de son amant, Fernand de Bois d’Enghien. Mais elle ne sait pas qu’il veut rompre : il est incapable de lui dire qu’il signe son contrat de mariage le jour même. D’autres hommes gravitent autour de Lucette : un ex-mari qui joue son argent aux courses, un ami qui pue, un général sud-américain fou amoureux et un clerc de notaire qui lui écrit des chansons. Oui ! Madame chante ! Une baronne invite alors Lucette à s’exécuter à la fête donnée pour la signature du contrat de mariage de sa fille. Un mariage ? De qui ? Bon sang ! L’impulsion est donnée. Aïe, aïe, aïe !
C’est en 1894 que Georges Feydeau écrit Un Fil à la patte, deux mois après son mariage ! C’est dire ! Dans une société bouleversée par l’industrialisation et où triomphent les valeurs bourgeoises, son regard ironique égratigne le monde ! Tout le monde ! Trois actes où complots, quiproquos, rebondissements, malentendus, entrées et sorties incessantes retiennent les personnages au coeur d’une intrigue où Feydeau examine la marge de manoeuvre de l’individu et où il souscrit pleinement aux mots de Thomas Bernhard : « l’art d’exagérer est, à mon sens, un art de surmonter l’existence : seule l’exagération rend les choses vivantes ».
Collectif7 convie les personnages d’Un Fil à la patte au milieu de portes qui pivotent, s’emballent, s’entrebâillent, deviennent de possibles refuges, dont on voudrait parfois condamner les ouvertures (en vain), qui expulsent ou enferment dans « un espace poreux et dangereux ».
Création du 5 au 8 novembre 2019 à la Comédie de Saint-Etienne (42)
Théâtre des Pénitents, Montbrison (42) du 12 au 13 novembre 2019
Théâtre de la Renaissance, Oullins (69) du 28 au 30 novembre 2019
Auditorium de Seynod (74) le 3 décembre 2019
Théâtre de Roanne (42) le 10 décembre 2019
Espace Culturel La Buire, L’Horme (42) le 12 décembre 2019
Théâtre de Villefranche (69) le 02 octobre 2020
Théâtre de Villefranche (69) le 03 octobre 2020
Théâtre de Thonon-Les-Bains (74) le 06 octobre 2020
Théâtre du Parc à Andrézieux-Bouthéon (42) le 14 octobre 2020
Théâtre du Parc à Andrézieux-Bouthéon (42) le 15 octobre 2020
Théâtre des Pénitents – Montbrison (42) le 17 novembre 2022
Théâtre des Quinconces, Vals-les Bains (07) le 09 décembre 2022
L’Esplanade du Lac, Divonne les Bains (01) le 15 décembre 2022
ABC, Scène Nationale de Bar-Le-Duc (55) le 28 Janvier 2023
AUTOUR DU SPECTACLE
-Stage Théâtre/Cinéma avec réalisation d’un court métrage FAIT
Du 22 au 26 août 2022 au Théâtre des Pénitents – Montbrison (42)
Lieux : médiathèque, commissariat, coiffeur, restaurant…
Ecriture de saynètes autour du Feydeau : Nathalie Ortega
Montage : Nathalie Ortega et Pierre Grange
Chef Opérateur : Pierre Grange
Direction acteurs et mise en scène : Nathalie Ortega
Groupe de 13 amateurs adolescents et adultes
Edition Lyon – Villeurbanne Lyon
Par Antonio MAFRA – 28 nov. 2019
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Comment Fernand Bois d’Enghien parviendra-t-il à rompre avec Lucette, une chanteuse de café-concert aux mœurs légères, avant la fin de la journée ?
Surtout avant de signer un contrat de mariage avec une jeune fille de bonne famille lors d’une soirée très huppée où justement sa maîtresse doit se produire ? Et comment échapper à la furie d’un général jaloux qui veut sa peau ?
Les règles du jeu de ce « Fil à la patte » ainsi posées, Georges Feydeau va sortir le grand jeu pour dézinguer une petite bourgeoisie obsédée par l’argent et des apparences. Il déplace ses personnages comme les pièces d’un jeu d’échecs. Un jeu où, pendant plus de deux heures, se succèdent les quiproquos, les coups de théâtres et les situations cocasses.
Dans un décor mobile où les portes s’ouvrent pour mieux claquer, le metteur en scène Gilles Chabrier et la compagnie stéphanoise Collectif 7 en donnent une version tonique, loufoque et fébrile, jalonnée de gags et de trouvailles. Thomas Germaine, Bois d’Enghien, prêt à tout pour faire un mariage qui va redorer ses finances, Muriel Coadou (Lucette) véritable seccotine, Cloé Lastère, la fiancée délurée, et Eric Challier, irrésistible en général mexicain avec l’accent ibère, dominent une distribution qui mouille sa chemise pour nous faire rire…
Cousu-main
Le Collectif 7 entame une tournée régionale avec « Un Fil à la Patte », grand classique du vaudeville signé Feydeau. par Cerise Rochet
Mardi 5 novembre 2019
Ici, tout démarre avec Fernand, sur le point d’épouser Viviane. Et avec sa future belle-mère, qui bien sûr, ne trouve rien de mieux à faire que d’inviter sa maîtresse à la noce, ignorant tout de sa trahison. Peut-être, le pire aurait pu être évité si Fernand avait trouvé le courage d’éconduire la concubine ? Las ! Cet homme-là est lâche, et sème bien malgré lui la pagaille. La mécanique Feydeau est alors en marche, en course même, millimétrée, rigoureuse, précise. Elle convoque le rire pour éviter les larmes, lance le spectateur dans un slalom vertigineux complètement dingue, entre péripéties et situations cocasses, quiproquos et apartés. Use d’une langue riche d’argot, de jurons et de formules bien piquées… Jusqu’au dénouement-soulagement, « on a bien ri, c’était terrible, mais heureusement tout rentre dans l’ordre. »
Véritable fête théâtrale, cette pièce de Feydeau est ici orchestrée et jouée par les Stéphanois du Collectif 7, lequel, sans avoir de tête, pense le théâtre par-delà les textes et les codes. Du mouvement, des couleurs, des empoignades, des coups de frayeur… Du cousu-main.
Edition Loire Sud Saint-Etienne
06 nov. 2019
Le comique de situation règne en maître. Photo Progrès /Alain LAFFAY
Rire franchement grâce à un vaudeville à la Comédie, on en a rarement l’occasion. Mais quand c’est du Feydeau relu par le Collectif 7, c’est un jeu de massacre comme on les aime. Sur le plateau, il n’y a, au départ, qu’un vaste cube. Il se démultiplie bientôt pour figurer toutes sortes de pièces où les entrées et les sorties claquent comme autant de portes. Le rythme est là. Les personnages trouvent leur place et s’échappent de la caricature qui aurait pu coller à leurs basques. Cela sent la modernité dans le texte comme dans les façons d’être. Le comique de situation règne en maître, soutenu par des séquences« arrêts sur l’image » ou des « jingles » espiègles. Les dix comédiens (dont beaucoup sont issus de la Comédie) s’amusent en faisant juste ce qu’il faut pour que l’humour passe avec naturel. L’amour est sexuel, l’échelle très sociale et le regard finaud. Quelle fine âme, ce Georges !